jeudi 12 janvier 2012

Colloque Médias / Santé Publique Bordeaux – 18 et 19 octobre 2012

APPEL À COMMUNICATIONS
A côté d’un traitement plus ordinaire des questions médicales,
scientifiques ou techniques, les épisodes du SRAS en 2003, de la grippe
A (H1N1) en 2009 ou très récemment de la bactérie ECEH ont montré
comment des questions de santé publique pouvaient devenir des problèmes
politiques dont les médias s’emparaient dans leur immédiateté, comme des
scoops, contribuant ainsi à les ériger en événements.
En traitant alors ces « événements » sous différents angles
(scientifique, médical, technique, politique, économique, industriel,
social, environnemental), les médias mettent en scène des acteurs
relevant de sphères discursives distinctes : scientifiques, responsables
politiques, citoyens malades avérés ou potentiels, professionnels de la
santé. Une polyphonie de discours publics se laisse alors saisir,
pouvant parfois donner l’impression d’une cacophonie, parfois d’une
orchestration vite vue comme manipulatrice. Au delà d’une information
classiquement relayée et commentée par la presse (généraliste ou plus
spécialisée), la télévision, la radio ou internet, des campagnes de
communication sont alors mises en place pour faire connaître des moyens
de prévention, ou pour inciter à la vaccination par exemple. On peut
aussi voir émerger des reprises ironiques, sous forme de clips sur
internet, faux journaux, créations théâtrales...

Le colloque qui sera organisé à Bordeaux les 18 et 19 octobre 2012 vise
à réunir des chercheurs d’horizons différents (en Sciences de
l’Information et de la Communication, Philosophie, Linguistique,
Sciences du Langage, Sociologie) ainsi que des professionnels de la
santé, de la politique et des médias, afin de croiser leurs réflexions
sur le mode de traitement par les médias des questions de santé
publique.

Les problématiques suivantes pourront être abordées, sans exclusive :

En matière de santé publique, comment le discours de la science est-il
diffusé ? Comment les paroles des experts scientifiques sont-elles
rapportées ? Quelle texture énonciative se dessine ?

Lorsque le journaliste endosse le rôle de médiateur, quel dialogisme
interactionnel se met en place ? Quelles en sont les marques
linguistiques et sémiotiques (reformulations, vulgarisation,
désignations qualifiantes, infographies, encadrés et illustrations à
vocation didactique, etc.) ?

En contexte de santé publique, quelles sont les stratégies rhétoriques
que les médias mettent en acte ?

Comment les médias ventilent-ils les raisons (scientifique, politique,
économique) dans les différents discours à propos de la santé publique ?

Plus largement, quelle importance les médias accordent-ils aux questions
de santé publique ? Comment mettent-ils en scène les questions ou les
problèmes de santé publique ? A partir de quand peut-on parler
d’« événement médiatique » ? Et à quel moment passe-t-on de « question »
à « problème politique » de santé publique ?

Comment les médias interviennent-ils dans la mise en place d’une alerte
sanitaire ? Observateurs, acteurs, révélateurs, amplificateurs ?

Comment les différents publics réagissent-ils au traitement médiatique
des problèmes de santé publique ?

Quelles sont les stratégies rhétoriques que les médias mettent en œuvre
en contexte de santé publique?

Comment, dans un contexte d’abondance de l’information et de possibilité
de bruitage, les médias permettent-ils de distinguer le vrai du faux ?
Quelle désinformation peut se mettre en place ?

Comment se redéfinit l’expertise en matière de santé publique et qui
peut être considéré comme expert ?


Les propositions de communication en fichier Word ou rtf (un titre et un
résumé de 450 mots maximum, en français ou en anglais) seront à déposer
avant le 17 mars 2012 à l’adresse suivante :
www.conference-universite.org/MedSante2012


Calendrier :

-    Date limite de dépôt des propositions, via le site du colloque : 17 mars 2012
-       Notification d’acceptation : fin mai 2012
-       Pré-inscriptions : avant le 15 juin 2012
-       Date du colloque : 18 et 19 octobre 2012

Contact : medsante2012@conference-universite.org


Composition du comité scientifique :

Benkimoun Paul Journaliste en charge des questions de santé - Le Monde
Boutet Josiane, Professeur des Universités en Sciences du Langage,
Université Paris IV-La Sorbonne et Université Paris VII-Denis Diderot
Brun Cédric, Maître de conférences en Philosophie, Université Bordeaux,
SPH (EA4574)
Doury Marianne, Chargée de recherche, Laboratoire Communication et
politique.
Duteil-Mougel Carine, Maître de conférences en Sciences de l’Information
et de la Communication, ENSIL-Université de Limoges, CeReS (EA 3648)
Gonon François, Directeur de recherche, Institute of Neurodegenerative
Diseases, CNRS, UMR 5227
Krieg-Planque Alice,  Maître de conférences en Sciences de l’Information
et de la Communication, Université Paris-Est Créteil (UPEC), Céditec.
Laügt Olivier, Maître de conférences en Sciences de l’Information et de
la Communication, Université Bordeaux, SPH (EA4574)
Ledegen Gudrun, Maître de conférences en Sciences du Langage, Université
de Rennes 2, Préfics
Londei Danielle, Professore Ordinario di Lingua francese auprès de la
Scuola Superiore di Lingue Moderne per Interpreti e Traduttori (Forli)-
Università di Bologna
Moirand Sophie, Professeur des universités en Sciences du Langage,
Université Sorbonne nouvelle et Paris 3, Cediscor-Syled
Rastier François, Directeur de recherche CNRS, ERTIM
Reboul-Touré Sandrine, Maître de conférences en Sciences du Langage,
Université Sorbonne nouvelle et Paris 3, Cediscor-Syled
Santone Laura, Université Roma Tre, Faculté de Lettres et Philosophie -
Département de Langues et cultures étrangères, Rome
Venturini Tommaso, Maître de conférences à Sciences Po Paris
Vergely Pascale Maître de conférences en Sciences de l’Information et de
la Communication, Université Bordeaux, SPH (EA4574)

vendredi 9 juillet 2010

Priorité santé sur RFI

Parce qu'être en bonne santé est un besoin universel, je vous invite à poursuivre l'émission Priorité Santé dans cet espace.
"Priorité Santé" est une émission quotidienne sur RFI, consacrée à la santé dans le monde :. Le but : faire de la prévention auprès du grand public, l’informer sur ses droits, sur les traitements et les moyens d’y accéder.
Voici donc, avec ce blog, un espace pour débattre et échanger sur les grands enjeux de santé.Claire Hédon, journaliste à RFI présente depuis 6 ans une émission consacrée à la santé dans le monde :"Priorité Santé". Le but : faire de la prévention auprès du grand public, l’informer sur ses droits, sur les traitements et les moyens d’y accéder.
A propos | Priorité santé

mardi 29 juin 2010

Un test sanguin pour connaitre l'âge de sa ménopause


En France, l'âge de la ménopause oscille entre 50 à 51 ans. Il ne peut pas être fixé avec exactitude: chaque personne a son propre cycle.
Bien-sûr, il existe certaines choses qui peuvent accélérer la survenue de la ménopause, comme le tabac, certaines pathologies…
Une équipe dirigée Pr Fahimeh Ramezani Tehrani de l'Université de sciences médicales vient de proposer un système révolutionnaire pour connaître l'âge de la ménopause, par un simple test sanguin.
Présenté lundi 28 juin 2010 à Rome, lors d'une conférence sur la fertilité, ce test est basé sur la mesure des niveaux de l'hormone anti-Müllérienne (AMH) sécrétée par les ovaires.
Cette hormone baisse progressivement, tout le long du cycle ovarien, jusqu'à la ménopause.
Les chercheurs iraniens ont donc proposé un modèle statistique, testé sur 266 femmes âgées de 20 à 49 ans, pour prédire la survenue de la ménopause, avec une marge d'erreurs plus ou moins longue.
Un peu de patience, pour toutes celles qui souhaiteraient connaître leur âge de la ménopause, l'étude doit encore être vérifiée sur un groupe plus important de femmes, ensuite validée par les autorités compétentes.
Toutefois, une chose est  validée et largement démontrée : le tabac réduit l'âge de la ménopause de 2 ans en moins.


Canicule , l'AFSSAPS dit : plus jamais ça

La canicule de 2003, avait marqué les esprits par l'ampleur des morts : environ 15 000 décès, selon les chiffres de l'INSERM, majoritairement des personnes âgées de sexe féminin.
Exemple édifiant : pour la seule journée du 4 août 2003, il y a eu 300 décès de plus par rapport aux années précédentes.
Les autorités françaises avaient été montrées du doigt pour leur gestion hasardeuse de la crise sanitaire, surtout pour la lenteur de la mise en place d'un plan d'urgence canicule. Depuis, les choses ont évolué : les français sont davantage sensibles aux risques sanitaires liés aux grandes chaleurs, et les pouvoirs publics désormais plus vigilants.
Comme chaque année, une campagne de prévention est menée par l'AFSSAPS. Pour cette année, elle s’intitule Canicule et produits de santé, et est axée sur les interactions possibles entre les grandes chaleurs, les médicaments et les autres produits de santé.
Inutile de le rappeler, un médicament n’est pas un produit anodin. Et c'est bien connu, l'exposition au soleil n'est pas sans risque non plus : l’association soleil médicaments peut être un cocktail explosif et voire dangereux : certains médicaments, très prisés par les personnes âgées, peuvent accélérer la déshydratation.
L’agence souligne " qu’une exposition une température extérieure élevée, pendant une période plus ou moins longue, sans possibilité de récupération, est susceptible d'entraîner de graves complications dues à une réponse insuffisante ou inadaptée des mécanismes de thermorégulation. L'adaptation à la chaleur met en jeu des mécanismes de défense dont l'efficacité peut être diminuée ou retardée. Certains sujets fragilisés s'adapteront plus lentement et plus difficilement à des températures extérieures élevées. C'est notamment le cas des personnes âgées, ce d'autant plus qu'elles sont atteintes de pathologies sous-jacentes (en particulier cardiovasculaires, rénales et neuropsychiatriques), traitées en conséquence par des médicaments et qu'elles ont perdu leur autonomie. En cas de vague de chaleur certains médicaments sont susceptibles d'aggraver un syndrome d'épuisement-déshydratation ou un coup de chaleur de même, l'exposition à des températures élevées, pour des périodes plus ou moins prolongées, peut avoir une incidence sur la conservation des médicaments, particulièrement ceux nécessitant des précautions particulières de stockage et de conservation."
Après un début poussif, l’été et les grandes chaleurs s’installent progressivement sur la quasi-totalité du pays. Donc vigilance…

mardi 22 juin 2010

Le viagra féminin fait long feu



Annoncée en grande pompe et à coups de promotion, de publicité, la première pilule du désir féminin vient d'être retoquée par la FDA ; l'agence fédérale américaine.
Selon, les experts américains, deux études réalisées n'ont pas permis de prouver que "ce Viagra pour femme", la flibansérine, doperait le désir des femmes.
Pour rappel, cette pilule était sensée aider les femmes préménauposées qui font état
d'une libido en berne. 
En effet, il est constaté, chez de nombreuses femmes, à la ménopause et même avant, une baisse du désir sexuel liée essentiellement à des transformations hormonales.
Les experts américains, qui avaient été saisis par les laboratoires afin d’obtenir le droit de commercialiser "cette petite bête",  ne semblent  pas vraiment convaincus par  les résultats: rien ne démontre que la pilule destinée à doper le désir féminin ait un impact significatif sur la libido, même si les femmes qui l'ont essayée ont signalé des expériences sexuelles légèrement plus satisfaisantes. Effet placebo sans doute !
L'espoir n'est toutefois pas définitivement perdu : d’autres laboratoires concoctent  actuellement des crèmes et sprays nasaux censés, cette fois, augmenter réellement la libido féminine. 

Affaire à suivre donc avec intérêt …  
Et vous, vous en pensez quoi ? Arnaque commerciale ou vraie révolution au profit des femmes.